L’animateur EES est celle/celui qui a développé les compétences nécessaires pour pouvoir animer correctement l’ensemble des outils (jeux et animations pédagogiques) du répertoire EES. Il/elle est capable d’instaurer un climat de confiance, de gérer une dynamique de groupe positive et coopérative, de favoriser le développement des CPS par des propositions adaptées, progressives, intégrées dans l’ensemble de la démarche pédagogique d’un groupe, d’une classe ou d’une institution. Il/elle a intégré la posture adéquate, qui démontre les valeurs et compétences d’être souhaitées. Il est capable d’évaluer son travail et de communiquer autour de lui de manière à aider ceux qui le souhaitent à explorer la voie de l’EES.
Tout éducateur, tout enseignant est concerné. Le climat de classe et la réussite, voire le bien-être de chacun des élèves (autant d’ailleurs que de l’enseignant lui-même) en dépend. L’environnement pédagogique évolue, et les exigences sont claires : l’enseignant doit intégrer les CPS dans son enseignement. Par ailleurs, il a été démontré qu’une introduction appropriée et généralisée des principes et outils pédagogiques de l’EES améliore considérablement la motivation et la performance des élèves sur l’ensemble de la scolarité. Cependant, la plupart des enseignants ne sont pas correctement outillés pour le faire. Et pourtant, il existe des outils simples et efficaces qui modifient radicalement l’expérience pédagogique, pour le plus grand bénéfice de tous.
Un minimum d’information et de formation suffisent pour se les approprier.
Il existe une offre importante de formations diverses dans le domaine de l’éducation aux CPS. Toutes sont probablement intéressantes et utiles, parfois complémentaires, quoique pas nécessairement d’une égale pertinence. Il est certainement nécessaire de bien s’informer avant de s’engager dans une formation, de comparer les programmes, les durées, les outils et ressources partagées.
Certaines formations (dans d’autres structures) axent leur approche plus particulièrement sur l’un ou l’autre des aspects de l’EES, tels que la coopération, les émotions, la relaxation, la communication bienveillante, etc… Nous préconisons une approche qui aborde l’ensemble des différents aspects de manière structurée, progressive et adaptée aux différents publics.
À ce stade, il n’existe aucun diplôme ni reconnaissance officielle garantissant un quelconque débouché professionnel. La démarche est davantage une démarche personnelle, certes subsidiable. Par ailleurs, les établissements scolaires ou associations s’occupant d’éducation peuvent parfaitement organiser une formation en intra, pour leur personnel.
Plusieurs formateurs offrent des formations, sur des durées variables. Certaines sont très complètes, d’autres offrent une introduction plus limitée. À chacun de choisir en fonction de ses besoins et de ses possibilités.
1) Journée d’introduction à l’EES
Le module de formation, sur une ou deux journées, clarifie les fondements théoriques et pratiques de l’approche pédagogique. Il explore quelques-uns des principaux thèmes liés à l’éducation aux compétences psychosociales et offre une expérience directe des outils les plus utiles pour instaurer :
– un climat de classe positif
– la classe coopérative
– l’éducation à l’écoute et la communication
– la clarification des objectifs (choix et responsabilité)
– la gestion des émotions
– la résolution positive des conflits
Des consignes sont données pour une mise en application pratique des animations proposées.
Télécharger le programme et devis : voir sous l’onglet formations
2) La formation d’animateurs en EES (une formation Solstice, certifiée Qualiopi, référencée Datadock)
Formation complète en deux étapes :
Module 1 : formation de base (5 jours – 35 heures) : expérimentation et exploration personnelle ; pratique des outils de l’EES.
Module 2 : formation pratique à l’animation en EES (5 jours – 35 heures) : animations menées par les stagiaires et évaluation des compétences acquises.
La formation fournit un accès aux ressources complètes et à tous les outils proposés par le formateur. Elle délivre, en fin de parcours, un CERTIFICAT D’ANIMATEUR EN EDUCATION EMOTIONNELLE ET SOCIALE.
Voir descriptif et programme détaillé sous l’onglet FORMATIONS.
Pour un devis ou toute autre question, veuillez contacter le formateur : michelclaeys09(at)gmail.com
Voir sous l’onglet FORMATIONS
Agnès Langlais, enseignante primaire:
Ma participation à la formation d’animateur en l’éducation émotionnelle et sociale m’a permis de conscientiser beaucoup de choses. J’ai tiré de cette expérience des apprentissages sur le plan personnel autant que professionnel. J’ai pu vivre mentalement, émotionnellement et physiquement toute la portée de l’EES. J’ai ressenti la justesse des stratégies pédagogiques proposées. J’ai appris l’importance de bien penser l’enchaînement des activités (ludiques, réflexives), la juste gestion du temps, la précision dans le passage des instructions. J’ai joué, pleuré, réfléchi, communiqué, vibré, appris avec mes camarades dans un esprit digne de l’éthique que l’EES soutient. J’ai compris qu’une des finalités de l’éducation émotionnelle est l’ancrage dans un espace-ressource intérieur. Après le riche vécu de chacune des journées de la formation, cette conscience, qui s’exprime surtout par une qualité de présence, s’impose à moi comme une évidence.
Enfin parmi les valeurs défendues par l’EES, il y en a une qu’il est indispensable de citer : la démonstration. Michel Claeys, le formateur, incarne parfaitement les valeurs de l’EES : présence discrète, attitude positive et constructive, d’écoute, d’observation, d’intégrité, de tendresse, d’apprentissage dans le plaisir. Car, chose sérieuse, nous avons beaucoup ri !
Agnès Langlais, octobre 2016
Karen ALA, professeur de collège, Lille :
Je fais une heure par semaine d’EES avec une classe de 3ème, 27 élèves. Je suis la prof principale et j’ai décidé que leur expérience vécue en EES serait le support de leur oral pour le brevet. Cela accorde d’entrée de jeu une sorte de crédibilité à mes propositions.
J’observeque les élèves prennent du plaisir à ces temps d’EES. Des élèves que par ailleurs je n’entends jamais se font entendre et prennent leur place. Ils se donnent à la découverte. De séance en séance je sens plus de confiance dans le groupe. De nouvelles habitudes comportementales s’instaurent.
Clairement, j’ai vécu un changement de posture dans mon activité professionnelle. Les élèves sont beaucoup plus acteurs. Je leur laisse plus de place. Je m’en rends compte car ils me font des propositions, me demandent de plus en plus de me remplacer sur des rôles et des fonctions d’animation. Je suis témoin du lien que cela crée entre les élèves eux-mêmes, et entre eux et moi. Il y a des moments très beaux, et réparateurs parfois. Jamais les élèves ne contestent ce temps, même si 1 ou 2 mettent du temps à intégrer le cercle.
Il m’arrive aussi de « débriefer » lorsqu’une situation pédagogique dérive ou foire complètement. On se met en cercle et on en parle. Cela évite que les élèves repartent frustrés ou en colère, et cela nous permet de rester en lien.
Nathalie Gensel, enseignante spécialisée dans l’aide relationnelle pour le RASED de Vic Val d’Adour (65) :
Mes missions sont de restaurer l’estime de soi chez des élèves fragiles. Je propose dès que je le peux des ateliers d’éducation émotionnelle soit en début d’année, soit pour des élèves qui me sont adressés pour conflits avec les pairs. Peu à peu, les effets se font sentir. Preuve en est lorsque j’interviens dans une classe, au bout de quelques séances une autre classe est demandeuse ! Malgré tout, je pense que les effets seraient bien plus grands si les classes reposaient quotidiennement sur un climat de coopération et d’ouverture.
J’ai aussi réalisé tout un projet avec une classe de CM1-CM2 : ateliers pour mieux se connaître, sur la différence, puis sur la résolution de conflits. Il faudrait le faire pour toute l’école ! Peut-être un jour…