L’éducation émotionnelle et sociale facilite et accompagne les apprentissages en relation avec le bien-être émotionnel et mental, les compétences d’être, les compétences relationnelles et l’intégration sociale.
– Intelligence émotionnelle et CPS
L’intelligence émotionnelle inclut les diverses compétences dans le domaine de la conscience de soi, la maîtrise des émotions, la capacité à établir avec les autres des relations harmonieuses, à vivre en société, ainsi que l’empathie, la motivation, voire même l’initiative et la créativité. Elle constitue la condition principale du bien-être, de la réussite individuelle et du fonctionnement harmonieux de la collectivité humaine. L’éducation émotionnelle, dès lors, vise à développer toutes ces compétences d’être et compétences relationnelles (également appelées « compétences psychosociales », CPS) chez les individus en général, et chez les enfants en particulier, afin de leur permettre de libérer leur potentiel intérieur et de s’intégrer harmonieusement dans la collectivité. Pour éviter toute équivoque, on peut donc parler également d’éducation émotionnelle et sociale (EES).
En France, en 2016, le Ministère de l’Education Nationale a redéfini un nouveau ‘Socle de compétences’. Le développement des compétences psychosociales y est clairement mentionné comme un des objectifs de l’école :
« L’École a une responsabilité particulière dans la formation de l’élève en tant que personne et futur citoyen. »
« L’élève exprime ses sentiments et ses émotions en utilisant un vocabulaire précis.
L’élève apprend à résoudre les conflits sans agressivité, à éviter le recours à la violence grâce à sa maîtrise de moyens d’expression, de communication et d’argumentation. Il respecte les opinions et la liberté d’autrui, identifie et rejette toute forme d’intimidation ou d’emprise. Apprenant à mettre à distance préjugés et stéréotypes, il est capable d’apprécier les personnes qui sont différentes de lui et de vivre avec elles. Il est capable aussi de faire preuve d’empathie et de bienveillance. » …
For bien, disent la plupart des enseignants. Mais concrètement, comment faire ?
Notre association a pour objectif de proposer aux acteurs de l’enseignements et de la formation un ensemble cohérent d’outils pédagogiques, et de fournir aux professionnels de l’EES un espace de rencontre et de coopération.
« Des outils concrets pour harmoniser le climat de scolaire, instaurer un climat de classe actif, positif, coopératif et ludique »
Bien plus qu’une méthode particulière, l’éducation émotionnelle et sociale est une véritable mouvance planétaire qui, sous diverses dénominations, relève d’une prise de conscience commune et généralisée.
Fondée sur les développements récents de la neuropédagogie et prônant un renouveau des méthodes pédagogiques, l’EES offre des moyens concrets pour la mise en place d’une pédagogie qui soit en même temps active, positive, coopérative, ludique, diversifiée et démonstrative :
(Voir également sous l’onglet « articles », ainsi que « documents à télécharger »)
– L’enjeu pédagogique
Les compétences psychosociales font désormais partie des apprentissages indispensables, tant à l’école que dans tous les autres contextes de la vie en société. Il n’est plus temps de discuter, de tergiverser, il est temps d’agir, concrètement, là où nous sommes, avec les outils disponibles. Tout le monde est concerné, et tout éducateur en premier lieu. Il ne peut y avoir de succès scolaire sans amélioration du climat scolaire. Bien plus que le saupoudrage de quelques animations ludiques, c’est un changement de paradigme fondamental qu’il faut intégrer.
On parle beaucoup, de nos jours, de réchauffement climatique et de transition énergétique ; nous nous engageons fermement dans le réchauffement des relations humaines et la transition pédagogique.
– L’enjeu sociétal
Le concept de l’intelligence émotionnelle a fait son apparition depuis quelques décennies et tous les secteurs de la société s’en sont emparés. Que ce soit en famille, à l’école, en entreprise ou même en politique, que ce soit dans le domaine de l’économie, de l’éducation, de la culture ou de la technologie, c’est notre intelligence émotionnelle, individuelle et collective, qui nous permettra de résoudre les défis auxquels nous sommes confrontés.
Si nous voulons un monde plus juste, un monde bienveillant où règne le respect de l’autre et la coopération, c’est dès maintenant qu’il faut agir, et dès le plus jeune âge.
– La posture pédagogique
Pour être pratiquée de manière efficace et cohérente, l’éducation aux CPS requiert, de la part de l’enseignant/éducateur, une posture pédagogique adéquate, une posture qui démontre avec congruence et patience les compétences d’être qu’elle cherche à enseigner. Une posture qui vise à intégrer, à motiver et assurer l’individu afin de le soutenir dans des choix et projets auto-définis et constructifs. Une posture qui cherche à l’asseoir dans sa confiance et ses ressources intérieures, qui cherche à le valoriser dans sa spécificité et ses talents uniques.
C’est sur la base de cette posture que le climat d’apprentissage retrouve toute son efficacité et que les compétences psychosociales peuvent se développer.
– Validation scientifique
De nombreuses études ont démontré la place indispensable d’une éducation socio-émotionnelle dans une démarche éducative cohérente, équilibrée et adaptée aux exigences de notre époque. Une introduction systémique et structurée de ces stratégies et outils pédagogiques dans les écoles influence profondément et favorablement le climat scolaire aussi bien que les performances des élèves.
Les études indiquent que :
1 – l’éducation émotionnelle et sociale (EES) à l’école atténue les problèmes de violence et de drogues, et contribue à une meilleure santé physique et mentale ;
2 – l’impact des programmes EES s’avère durable ;
3 – les établissements scolaires qui adoptent des programmes EES ont de meilleurs résultats académiques ;
4 – les enfants et les jeunes issus de milieux socio-culturels défavorisés bénéficient autant, sinon plus encore que les autres, des programmes EES. De même, un bénéfice comparable peut être observé quelle que soit l’origine ethnique ou raciale des participants ;
5 – pour être efficaces, les programmes EES doivent pouvoir être suivis dans la continuité, sur une durée de plusieurs mois au moins, de préférence plusieurs années ;
6 – l’effet positif sur la performance scolaire des enfants ne se vérifie clairement que lorsque ce sont les enseignants eux-mêmes qui animent les programmes EES.